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L’impact de la photographie sur la peinture

 

Je vous ai présenté dans un premier article les lignes cardinales de l’impressionnisme, dans son cocon d’origine. Si vous vous souvenez, je terminais en concluant que l’invention de la photographie a été rapidement considérée comme un moyen extraordinaire d’étudier mis à la disposition du peintre. C’était quasiment le résultat de tous les moyens mis en œuvre depuis la Renaissance afin de permettre aux artistes de trouver une justesse et de copier la nature de façon plus précise. Léonard de Vinci avait déjà utilisé un procédé visant à noter sur du verre le contour et les couleurs d’arbres vus en transparence, et Albrecht Durer a laissé les croquis qu’une machine à écrire de ce type qu’il avait inventée. Depuis le 15e siècle la camera obscura, ou chambre noire, avait été utilisée afin de projeter sur du papier fixé à l’intérieur d’une sorte d’appareil photo l’image exacte visible à travers un trou fait sur le côté de l’appareil. Vermeer travaillait avec une boîte optique. Des procédés permettant de couper des paysages ou des objets à angles droits étaient utilisés. Au 18e siècle, la silhouette était inventée.

 

Une intégration progressive et enthousiaste

Nicéphore Niépce a eu l’idée de la fixation chimique de l’image dans la chambre noire dans le but d’obtenir des reproductions exactes, plus précises que celles obtenues par la gravure, le seul procédé disponible à l’époque pour reproduire des œuvres d’art. Il est intéressant de constater l’évolution en quelques siècles, puisque aujourd’hui est un art au même titre que la peinture de tableaux.

 

Les artistes ont été les premiers à s’enthousiasmer de cette découverte. Delacroix a rejoint la Société des Photographes et s’est mis à photographier lui-même ses modèles (ses nus ont un air de ressemblance avec ceux d’Ingres).

 

Dans les années 1850 l’invention du collodion humide a permis aux photographes de réduire à quelques secondes le temps qu’il fallait pour photographier quelque chose, ce qui a facilité la photographie en extérieur. Vers 1860 Adolphe Braun a pris son matériel et s’en est parti à la campagne et il a ainsi été possible de voir s’exprimer le photographe-paysagiste autant que le peintre paysagiste. Bien souvent, les photographes étaient d’anciens peintres, le plus célèbre étant Nadar, un ancien caricaturiste dont les portraits photographiques n’avaient à rougir d’aucune peinture. Après être devenu ami avec les impressionnistes il a joué un rôle important dans leur succès.

 

La photographie ne peut pas remplacer la peinture

La photographie devait amener avec elle la rapide disparition de la reproduction par gravure et même certaines formes de peinture, telles que la miniature, qui a été remplacée par le daguerréotype, mais celles-ci n’étaient que peu développées. En tant que rivale de la peinture, la photographie perd de son éclat. Corot utilisait des bases photographiques pour d’étranges gravures sur verre. Cependant, une tentative d’utilisation d’une préparation photographique qui ne devait être colorée qu’après-coup ne donnait qu’une médiocre impression couleur. En conséquence, la photographie a été injustement discréditée, et même si elle ne peut pas remplacer la peinture, elle peut au moins alléger la tâche ingrate de la reproduction et, dans une autre mesure, procure l’artiste avec un apprentissage de la projection et un moyen de compréhension.

 

C’est en fait le meilleur moyen d’apposer dans un premier temps une vue de la nature sur une surface sur laquelle prendre place semble naturel. Ainsi, le paysage est réduit à des plans et des formes dont l’artiste peintre peut se servir en tant que base stable sur laquelle il peut organiser son système de représentation. Pour lui c’est une sécurité, un moyen de gagner du temps, un moyen synthétique de mieux développer son analyse. Les impressionnistes ont été les premiers à comprendre ceci et à en tirer avantage.

 

 

 

Des épreuves photographiques ont été retrouvées, elles servent de référence et de modèle pour des paysages peints plus tard en extérieur. Il est possible que cette pratique ait été bien plus répandue. Après plus d’un siècle nous pouvons photographier la plupart des sites peints par les impressionnistes et trouver, malgré quelques modifications superficielles, un caractère immuable presque incroyable. Il est possible de déduire de ceci que soit les peintres avaient atteint une remarquable fidélité par rapport à ce qu’ils voyaient ou qu’ils avaient recours à la photographie comme une aide très utile, comme un moyen de mieux voir et de progresser.

Commentaires

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Posté par Emma

le 17/11/2019 à 18:28

Bonjour je me présente je suis élevé de 3ème et j’ai comme sujet de réflexion "pourquoi continuer à peindre, les appareils photo existent «" pouvez vous m’aider pour trouver des arguments et des exemples .Je vous remercie par avance à l’intérêt que vous portez à ma demande

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