AccueilSculptures contemporainesTableaux du peintreExpositions de peinturesBiographieContacter l'artiste peintre
 

Sculpture de l'être à la main ouverte

 

L’être à la main ouverte

 

 

Dans les bois, je marchais sur la Terre battue,

Par tant de pluie, par tant de pas,

Foulée par tant d’hommes excités et meurtrie par un seul.

 

Je vis d’un homme jaillir comme une lumière,

Comme je ne sais quoi de surprenant et de noble.

Il se tenait droit, il se tenait dans sa main droite fermée un secret.

 

Il se tournait vers moi et me regardait sans visage,

Mais avec une lumière d’un amour si doux,

Que ce que je tenais pour secret m’apparu davantage sacré.

 

Alors qu’il ouvrait la main, même plus un murmure d’homme ne volait,

En tombaient des graines que tous les hommes voulaient,

Mais lui seul priait vraiment pour elle.

 

Je me souviens, je pleurais alors que la pluie battait mon visage sans se modérer,

Je me souviens, je l’entendais sans mot dire, des phrases qui me touchaient à tous coups,

Il me disait de me joindre à lui, pour elle.

 

En écoutant juste son écho intérieur porté de cette lumière,

Je savais qu’il semait pour toi, ou pour elle, selon eux qui ont fuit la pluie battante,

Et que l’eau du ciel faisait germer ses souhaits pour toi.

 

Je priais avec lui, mais je pleurais pour moi,

Alors que je lui demandais s’il en avait pour moi, lui, l’être à la main ouverte,

Il me voyait sourire pour toi, moi par Terre.

 

Je comprenais qu’il semait l’amour dans ta vie en silence,

Je savais à mesure qu’il s’éloignait que j’étais battu autrement que par la pluie,

Et il me confiait que le sel de mes larmes brûlait ce qu’il avait auparavant semé pour moi.

 

Alors qu’il s’en allait, j’ai pu glisser ma lettre à la main ouverte,

Avant de glisser, de voler et de tomber à mon tour au milieu de ses graines ;

Si je suis à Terre, c’est sans doute pour être plus proche de toi.

 

Si je me suis enfoncé dans la Terre, si j’ai glissé en toi,

C’est pour faire germer ses graines, car je faisais aussi partie de ses souhaits pour toi,

Ceux de l’être à la main ouverte.

 

Parfois le soir, je l’entends encore raisonner : je vous ai engendré

Je l’entends maintenant battre, ton cœur sans pluie,

Je te sais loin des hommes dans la boue, debouts, droits comme des érections.

 

Tu as hérité de sa noblesse, tu ne veux plus être souillée par le passé;

Tu es la fille de l’être à la main ouverte, corps d’argile et cheveux de lumière,

Ta Terre n’est plus foulée, enjambée, ni pétrie.

 

Soufre Mercure, alchimie sacrée,

Ne souffre plus de la chimie du passé,

Et entends, l’être à la main ouverte te méditer.

 

Comme moi, prie avec lui, et entends germer en toi ce souffle de vie,

Ne retourne pas au passé, comme ces statues de sel aux graines brûlées pas encore germées,

Et fais confiance en sa présence, lui, l’être à la main ouverture, qui te la tend.

 

 

Recherche

Le peintre vous suggère

Breizhmasters - Agence Web