Comment peindre des scènes ensoleillées ?

 

Alors que l’automne s’installe avec de magnifiques couleurs et que le soleil est toujours au rendez-vous, la question est de savoir comment peindre une scène ensoleillée en la ravivant presque comme si vous étiez en été. C’est un jeu sur l’atmosphère en fait.

 

Pour illustrer ce cours synthétique, j’ai pris l’idée d’une silhouette marchant le long d’une rue désertée. Nous pouvons imaginer que tout le monde attend un autre moment de la journée pour sortir.

 

Commencer par un croquis rapide

Avec cette idée en tête, commencez un croquis grossier dans lequel vous voudriez inclure une entrée d’un immeuble et une bande de ciel bleu afin de séparer les bâtiments ensoleillés, qui était environ à un tiers de l’image en partant de la gauche. Pour éviter que la composition n’ait trop d’éléments statiques verticaux et horizontaux, cherchez à introduire des lignes diagonales, comme des ombres.

 

Guidez l’oeil à partir d’une série de masses échelonnées qui deviennent plus petites à mesure qu’elles approchent de la silhouette. La fondation diagonale de la composition doit être renforcée par l’angle des ombres, ainsi que par la courbe que prend la rue, par l’ombre d’un lampadaire et par quelques câbles téléphoniques.

 

Fixer les guides de couleur

Essayez de peindre toujours par-dessus les lignes initiales de votre croquis avec de la peinture à l’huile, afin qu’elles se noient en laissant des traces « grasses ». Il faut un crayon épais et gras bien entendu pour le croquis. Ne vous occupez pas des traits qui vont disparaître à mesure que le tableau avance. En fixant de la couleur de la couleur ici et là, vous avez une idée de la toile une fois terminée. Si vous étiez mécontent de la composition dans une zone, commencez à réfléchir à des alternatives : placez la silhouette ailleurs, autrement, d’une autre taille, etc.

 

Le glacis à l’huile

Utilisez la technique du glacis sur quelques façades de murs avec un mélange chaleureux de blancs, le même que vous aurez travaillé sur la bande de ciel bleu. Si jamais vous êtes indécis sur une zone de votre peinture, fixez ce qui à votre avis va marcher et développez ensuite les zones autour. Par exemple, il se peut que vous ne soyez pas sûr que ce bleu soit la bonne couleur pour le ciel, mais vous pouvez tout à fait en rester là pour le moment et e rectifier plus tard si besoin. Ne vous décidez pas trop vite, ici tant que les murs des bâtiments ne sont pas terminés. La peinture à l’huile sèche lentement, c’est un avantage. Vous pouvez très bien décidez également, à cette étape, de changer la façade de l’entrée afin d’avoir une plus grande variété de surfaces sur la toile.

 

Définir des ombres profondes

Pour transmettre l’atmosphère d’un après-midi ensoleillé, mettre les ombres sur les zones convenues. Cette valeur, combinée à la lumière venant des bâtiments, va déterminer la valeur de la plus haute importance des ombres jetées qui doit encore être déterminée. Un peintre expérimenté utiliserait certains verts foncés dans un glacis transparent pour obtenir une couleur d’ombre profonde.

 

Développer la profondeur de couleurs

Ne vous étonnez pas si vous passez beaucoup plus de temps à développer la face avant de l’immeuble et de l’entrée, en reprenant notamment le vert déjà utilisé pour les ombres profondes. Cela vous permettra de jouer avec la violence de la lumière de la rue… Vous ne pouvez donc pas laisser la façade avec une couleur froide, l’artiste peintre cherche un contraste certes, mais pas une rupture non plus. Vous pouvez appliquer par petites touches des mélanges variés de blanc, de jaune de Naples, de jaune de cadmium et d’orange.

 

Comment utiliser les formes géométriques ?

Bien entendu, ce travail commence avec la façade, ainsi que tout ce qui est luminaire et éclairage. Commencer à fixer quelques détails structurels. En peignant un paysage urbain tel que celui-ci, il est important de se limiter à des coups de couteau spontanés que la peinture de paysages ruraux peut apporter.